
Comment étais-je censée agir après cela ? J'avais le doute incrusté dans la tête, l'incertitude collée à ma peau. Je l'entendais me dire des mots doux et je me voyais y croire pour finir par entendre des paroles vides, des paroles machines, des mots faciles, vide de sens, de sentiments, de vérités. Je te voyais être déjà parti alors que tu étais là. Je te contemplais, pourquoi moi ? J'avais peur, j'avais mal, je souhaitais du réconfort, toi qui m'avait répété sans cesse que je pouvais compter sur toi. Je n'ai trouvé qu'un vide, un silence pour parole de réconfort, une absence pour la présence du corps. Mais je n'arrive pas à me séparer de tes bras. J'apprécie ta présence malgré qu'elle m'agace, seulement parce qu'elle me rappelle que tu n'es plus avec moi, que tu es déjà parti, comme si je n'avais jamais été là, comme si "nous" n'existais pas. Je n'avais, pour seul compagnon de fortune, le fantôme de ton corps contre le mien.
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